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Michel BOCQUET, Ingenieur agronome, consultant en apiculture ; conseil et expertise dans les domaines liés à l'abeille, les produits de la ruche, la pollinisation, l'utilisation des abeilles comme bioindicateurs de l'environnement. Michel BOCQUET, Agronomist, apiculturist : specialist in honeybees, bee products, pollination, environment monitoring with bees as bio indicator.

Evaluation du potentiel mellifère/pollinifère

L'évaluation du potentiel mellifère et pollinifère est l'un de mes thèmes de prédilection, c'était déjà un sujet d'étude que j'avais choisi en 1987, et qui m'avait emmené sur un tour de France des organismes apicoles traitant du sujet.

Un grand pas a été accompli ces 4 dernières années, grâces aux avancées permises par les systèmes d'information géographiques (SIG, S.I.G.), c'est à dire des logiciels permettant de relier des données géographiques (des cartes) à des bases de données (type tableaux). L'effort important passé dans les quinze dernières années à élaborer des bases de données importantes sur la flore d'intérêt apicole a ainsi débouché sur des applications concrètes et prometteuses pour l'avenir.

Le principe de l'évaluation du potentiel est assez simple :

Un territoire, habituellement une aire de butinage de 3km de rayon autour d'un rucher à étudier, est cartographié par l'intermédiaire d'un fond photographique (orthophotoplan, photo aérienne), c'est à dire que chaque zone homogène de territoire est transformé en un polygone numéroté.

Une fois ce travail effectué, une visite sur le terrain est effectuée, et permet de déterminer la composition floristique de la zone. Pour simplifier, il est possible de s'intéresser uniquement aux plantes d'intérêt apicole, mais de plus en plus, il est judicieux d'aller plus loin, et de cartographier la totalité de la flore présente, avec l'aide de la phytosociologie, afin d'utiliser la méthode dans le domaine de la biodiversité.

On calcule alors pour chaque polygone une valeur du potentiel mellifère et pollinifère, valeur globale ou valeur hebdomadaire, ce qui donne les résultats du type de ceux présentés ci dessous :

- Vallée alpine, 400m d'altitude, exemple de potentiel pollinifère sur quelques semaines (la totalité des semaines de l'année se trouve dans l'album sur le potentiel apicole). Le gris représente un potentiel nul, le jaune le plus soutenu le potentiel le plus élevé. Les bases de données concernant le potentiel pollinifère incluent la valeur pollinique reconnue habituellement, corrigée du taux de protéines moyen observé dans les pollens (lorsque cette valeur est connue, sinon, la valeur moyenne lui est affectée).

Semaine 10 (début mars) = premiers saules
















Semaine 20 : mi mai (robiniers, divers)
















Semaine 30 : fin juillet (ronces, trèfles blancs, divers)

















Semaine 40 : fin septembre (fin de la verge d'or et lierre)
















- Exemple de film représentant le potentiel mellifère depuis le début du saule jusqu'à la fin du potentiel (novembre). Le potentiel nul est représenté en gris, les niveaux de rouge donnent une idée du potentiel nectarifère, calculé en équivalents kg de miel par ha.


A ce jour plusieurs milliers d'hectares sont cartographiés, dans le sud est de la France et la région parisienne, principalement dans des applications utilisant l'abeille comme bioindicatrice de l'environnement.

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